« Ce qui prédomine ce soir ? L'épuisement, beaucoup de fatigue... » Armelle Blaineau, de la CFDT, avait peu de force pour se réjouir, samedi, alors qu'un protocole de fin de conflit venait d'être signé à la CTY, filiale de la RATP Dev. Après neuf jours de grève. Neuf jours d'un conflit peu habituel dans les transports yonnais. Les bus ont repris leur service hier en soirée et fonctionnent normalement depuis ce matin.
Direction et partenaires sociaux se sont mis d'accord sur une revalorisation salariale de 2,2 %. La direction proposait jusqu'ici 1,8 % tandis que les salariés exigeaient 2,8 %. La direction s'est aussi engagée à améliorer les conditions de travail pour cet été, en diminuant l'amplitude horaire, en simplifiant les réseaux et en avançant la fin de service jusqu'à une heure plus tôt sur certaines lignes peu fréquentées en soirée. Le réseau avait été modifié, en août 2010, suite à l'arrivée du nouveau délégataire.
Des deux côtés, des regrets ont émergé, rapidement. « Ce qu'on a convenu, explique le directeur de la CTY, Alain Mahric, c'est qu'en cas de différend à venir, on pourrait peut-être travailler de manière plus constructive sans aller jusqu'à la grève. »
Armelle Blaineau, de même, ne cachait pas une « très grande lassitude et un peu d'amertume que ce mouvement se soit durci et ait duré neuf jours », face à l'impossibilité de trouver un accord avec la direction. Finalement, « on reprend le coeur serein », assure-t-elle. Même si, « à La Roche, on n'avait jamais connu ça. Cela laissera peut-être des traces. »